12 févr. 2007

CONFINS



Chaque aube
Des poèmes sont versés dans vos miroirs
L’eau mûrit dans vos paumes
Quels que soient vos chagrins d’amour
Quels que soient vos chagrins de transe
D’où galopent vos peines de coeur
D’où commencent vos chants de rebelle
De cet oiseau noir
De cet oiseau blanc
Tous ceux qui savent l’horizon
Sont perdus sur vos dunes

Chaque aube revient
Un homme rempli de forces
Et de corail forgé de vos sueurs
Mais qui a dit :
Vous êtes stériles
Pourtant vous êtes mères
De toutes les roches du ciel
Mères de tous les aigles bleus
Qui errent sur vos poitrines
Mères de toutes les gazelles
Qui dorment dans vos girons.

Chaque aube revient
Reines encerclées
Sommeil et blessure
Sécheresse et barbelés
Ville de cuivre
Et reines de lumière

Chaque aube revient
Les vaisseaux de vos jardins
Papillons et mouettes
A vos fenêtres
Reviennent
Un homme rempli de forces
Et de corail forgé de vos sueurs
Annonce vos confins
De la bouche de cet oiseau noir
De la bouche de cet oiseau blanc.

Chaque aube revient
La reine de la fable
Tin-Hinan
Le murmure de la révolte
De l’Azawad
De Tamanrasset
De Ghadamès
O mères nuageuses
Mères de tous les rois
Amoud, Kawsen et Amestan
Mères de mon printemps
J’avoue
Blessé d’amour
J’avoue
Blessé d’aile

Chaque aube revient
Un homme rempli de forces
Et de corail forgé de vos sueurs
Narre vos chagrins.

Sassi DEHMANI

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