26 mai 2008

Les secrets d’une mort horrible




















L’assassinat de Barka est bien l’œuvre préméditée de Bamako et ATT ne peut pas ignorer la réalité car militaire dans son âme et très rattaché à sa SE. En effet les services secrets de Bamako ont monté tout un dossier articulé de nombreux renseignements et de certains préjugés sur le défunt Commandant. Dans les détails de ces renseignements recoupés la SE est unanime que Barka aurait été le cerveau de l’attaque du 23 Mai 2006 ce qui leur a été relaté et soutenu par leurs quelques protégés et « privilégiés » touaregs de Kidal. Dans ce même dossier les relais des services secrets à Kidal l’auraient identifié comme branche de renseignements de Bahanga à cause sûrement de son rattachement au colonel Fagaga et de ses liens de parenté avec Bahanga. Toujours dans ce néfaste montage (car qui veut tuer son chien l’accuse de la rage) le Colonel Zoumana Diawara, Cdt du Groupement des Unités Spéciales desquelles relevait Barka aurait dans un long rapport qualifié l’officier défunt d’élément perturbateur de la paix dans la région empêchant même le déploiement des effectifs des unités spéciales dans les différentes missions. Au comité de Suivi le numéro deux : le Colonel Elwa TOGO étant un officier infiltré de la SE a habitude dans ses rapports de compte rendu d’incriminer le Commandant Barka comme étant l’élément bloqueur du recrutement des 420 élements dont 200 seulement ont pu être recrutés à ce jour et tant d’autres avancements de l’accord d’Alger. A toutes ces calomnies est venue s’ajouter la grande accusation qui était la goutte d’eau à faire déborder le vase, accusation selon laquelle les 34 militaires blessés récupérés par Bahanga avec la CICR l’ont été sur initiative de Barka qui lui aurait téléphoné en lui suggérant que les hommes que transportait la croix rouge n’étaient pas tous des blessés et qu’il y avait parmi des hommes en armes. Cette fois les rapporteurs prétendaient que Bahanga aurait déjà donné son aval à vider du champ de bataille tous ceux qui étaient blessés. Alors toute l’armée a accusé la commission tripartite (Barka pour l’Alliance, Iladi Ag Alla pour la Commission de bons Offices et le Cdt Ibrahim Ag Inawelane pour le Groupe Technique de Sécurité) de complicité flagrante. Arrivée à Kidal tout le monde charge Barka, y compris certains de ses compagnons de missions qui étaient très proches des services secrets maliens.
C’est dans cet ordre d’idée que la tête pensante et dirigeante de la SE en la personne du Colonel Mami Coulibaly aurait de facto donné l’ordre d’éliminer Barka. Les instructions ont été données via le Colonel Bamba depuis Gao qui répercuta les ordres sur les mains discrètes de certains officiers parmi lesquels certains bien remontés pour avoir subi le choc de Zakak. Les hommes désignés étaient le capitaine Fadiala Camara, le Lieutenant Diaw et deux autres officiers du Commando para en l’occurrence le Capitaine Coulibaly le Lieutenant Mohamed Keita et le Lieutenant Moustafa Touré principal relais de la SE au sein des troupes. Un observatoire de surveillance de la cible a été mis sur place et confié au Commandant d’unité de Barka en la personne du Colonel Zoumana Diawara. Après plusieurs jours de rode restés bredouilles autour du domicile du Cdt Barka, qui, alerté ne dormait pratiquement plus chez lui, alors il fallait créer une similarité de mission. Ainsi donc le 08 Avril la dite mission piège fut orchestrée en huis clos jusque tard dans les locaux du Comité de Suivi entre hiérarchie militaire impliquée et le 09Avril, Barka est appelé par le Colonel Elwa Togo numéro 2 du Comité de Suivi aux environs de 10h pour une mission jamais accomplie. Ne pouvant se douter de rien le Commandant se mit aux préparatifs de son départ pour la mission en guise d’obéissance au colonel sans jamais imaginer qu’il va pour une mission aussi simulacre que machiavélique. Aux environs de 16h 55 GMT le commandant en voulant sortir s’est vu refuser la sortie malgré qu’il se soit présenté entant qu’officier supérieur. Alors on lui exige un document pouvant attester qui il est. Le Commandant Barka ne s’en remettant pas du comportement des hommes du poste appela tout de suite le Colonel Elwa Togo et le Colonel Abdoulaye Coulibaly, chef secteur qui n’ont pas voulu ordonner par téléphone aux éléments du poste de le laisser sortir mais plutôt lui demandent d’aller récupérer un ordre de mission chez son commandant d’unité, ce qu’il fit. Mais en fait ce que ne savait pas le commandant défunt, le retrait du document n’était pas fortuit, il permettait à l’équipe opérationnelle de localiser le poste par lequel il devait sortir et de se positionner sur place avant le retour de la cible ou du grand complice comme ils l’appellent. 17h40 il quitta son commandant d’unité avec une permission spéciale en main au lieu d’un ordre de mission, moins de dix minutes après il était au poste et puisque le commando meurtrier,il était sur place il opéra de suite, le ligota par son turban et sa jaquette d’abord et l’embarquèrent dans leur Toyota. Son compagnon, l’imam Mohamed Moussa, contre lequel ne pèse aucun renseignement, a eu la malchance d’être témoin. Ils les débarquèrent probablement pour les tuer aux abords inverses de l’oued Etambar dans les arbustes du lit de celui ci, quand ils ont été dérangés dans cette seconde étape par la présence des femmes qui ramassaient des brindilles de bois et qui ont tout vu, en tout cas ils les ont mieux attachés cette fois par une corde bleue qu’ils trouvèrent dans la voiture de Barka qu’un militaire conduisit. Les braves militaires embarquèrent une dernière fois leur cargaison pour la destination fatale, à cet instant même, une voiture HJ60 bleue en provenance de Igouzar dépassa les militaires à bord du 4x4 de Barka. Les occupants de la HJ60 remarquèrent le militaire au volant, coiffé d’une casquette pour blindés sans jamais imaginer que c’était pour exterminer des hommes. Selon le conducteur de la HJ60, Ahmadou Ag Aghaly il ne pouvait voir les deux victimes qui étaient ligotées et allongées au fond de la Toyota de l’armée. Cette fois destination Achantebaguitt, ce monticule connu des kidalois, moins de 400m du deuxième point et moins de 700m du point de départ (le poste). 18h10 tout le monde à Kidal y compris les éléments de l’Alliance qui se trouvaient au groupement spécial entendit les rafales meurtrières, mais cette pratique d’élimination physique jusque là méconnue des habitants fît que personne ne conclu une horreur quelconque. La population était habituée à des tirs de sommation sans aucune gravité, elle s’est plutôt occupée de sa prière du maghrib qui a commencé pour certains et qui était à moins de 5mn pour d’autres.
L’attention ne fut pourtant pas moindre chez les autres militaires des autres check points de sécurité cernant la ville de Kidal qui auraient tout de suite provoqué un mouvement rapide et massif des forces militaires. Par ailleurs sont nombreux les témoins qui confirment un mouvement de 2 blindés militaires venus du check point sud et du check point nord au lieu de l’assassinat et cela immédiatement après les tirs. Venus en renfort et à peine arrivés au poste les blindés reçoivent une réponse suffisamment rassurante pour retourner à leur position initiale.
Le drame ne sera connu des Kidalois que le lendemain à 08h quand 2 cousins germains de Barka et le beau frère de l’imam défunt de retour du campement découvrent les corps criblés de balles, pieds et mains ligotés. Découverte macabre qui a concrétisé l’atrocité et la barbarie inouïes des assassins ce qui aujourd’hui nous glisse sur un dérapage critique qui nous amènera jusqu’où ?

Il est inimaginable qu’un Etat tue son officier et crie simultanément à l’ouverture d’une enquête mais puisque l’inimaginable est malien c’est donc faisable et il faut que les proches qui n’arrêtent de réclamer justice comprennent qu’il ne sert à rien d’espérer qu’un meurtrier sera mis hors d’état de nuire dans cette affaire car la liste est lourde pour être punie, sauf confession exceptionnelle en se rappelant de l’épisode historique de l’assassinat de Cabral, reconnu que 13 ans après les faits par le meurtrier, ATT qui bien que tard demanda finalement PARDON.
Faut-il aujourd’hui encore attendre 13 longues années de deuil pour qu’un des officiers ci-dessous nommés et incriminés demande pardon ?

- Colonel Mami Coulibaly Directeur Général de la Sécurité d’Etat
- Colonel Bamba Keita commandant de Zone à Gao
- Colonel Elwa TOGO Comité de Suivi accord d’Alger
- Colonel Zoumana Diawara Commandant Groupement Unités Spéciales
- Capitaine Fadiala Camara Armée de terre Kidal
- Capitaine Coulibaly des bérets rouge Kidal
- Lieutenant Mohamed Keita des bérets rouge Kidal
- Lieutenant Diaw Malik Armée de terre Kidal
- Lieutenant Moustafa Touré SE Kidal

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

 

blogger templates | Make Money Online