28 déc. 2008

Communiqué de l’ATNMC (Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement)

Le 28 décembre 2008

Nouvelles percées militaires de l’A T N M C au sud du Mali.

Après l’opération menée à Nampala le 20 décembre 2008; plusieurs unités mobiles de l’ATNMC ont été dépêchées et ont progressé plus au sud du Mali. Du 22 au 28 décembre, les unités mobiles du Mouvement ont empêché toute progression des troupes militaires maliennes sur les principaux axes routiers, en particulier les axes Kati-Nioro et Koulikoro-Nara. Sur l’axe Koulikoro-Nara, les troupes maliennes sont cernées depuis plusieurs jours à Mourdiah et aussi sur l’axe Kati-Nioro à 160 km de Kati.Les dernières tentatives de l’armée de progresser sur ces deux axes se sont soldées par la destruction de plusieurs de leurs véhicules et par la mort de plusieurs militaires.
Actuellement les affrontements continuent dans ces zones.
Nous répétons une fois de plus que, lors des opérations sur Nampala et sur d’autres postes de sécurité dans ces zones, aucun civil n’a trouvé la mort comme certains veulent le faire croire.
Nous déconseillons fortement aux transporteurs et voyageurs civils de circuler sur les axes routiers : Kati-Diéma-Nioro et Koulikoro-Banemba-Nara tant que les hostilités se poursuivront dans ces zones.

Nous souhaitons que les représentants de la classe politique malienne et les pays proches du Mali puissent aider à réunir, dans un proche avenir, les conditions de la confiance entre toutes les parties.

Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement
Hama Ag Sid’Ahmed, porte parole.

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25 déc. 2008

Le Bilan de l’attaque de Nampala

Communiqué 20 décembre 2008 Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement

Depuis septembre 2008, les autorités centrales maliennes, malgré les récentes déclarations du Président, rejettent tout dialogue réel et sincère et ne font rien pour revenir à la table des négociations en présence des facilitateurs déjà engagés dans le processus, de représentants de l’Union européenne, de représentants de la classe politique malienne

comme nous le réclamons depuis des mois. Rien n’est fait pour une reprise du dialogue. Au contraire, des milliers des soldats sont arrivés en renfort dans les régions du Nord ces derniers jours et des patrouilles ont commencé à sillonner certaines extrémités sensibles de ces régions. Toutes ces démarches provocatrices ne sont qu’une invitation à la reprise des opérations militaires. Tôt ce matin, 20 décembre 2008, la garnison de Nampala, dans la Région de Ségou, à quelques centaines de kilomètres de Bamako, a été prise par l’une des patrouilles mobiles de l’ATNMC. Les combats très violents ont duré plusieurs heures. Nous déplorons un bilan provisoire lourd : plus de 30 morts et plusieurs blessés parmi les troupes maliennes et des matériels militaires récupérés. Du coté du Mouvement Touareg, 1 mort et quelques blessés légers.

Pour sortir de l’impasse actuelle qui dure depuis 3 ans, nous souhaitons que les autorités centrales maliennes associent rapidement les facilitateurs déjà engagés dans le processus, les partenaires de l’Union européenne, des représentants de la classe politique malienne à une vraie reprise de dialogue qui tienne compte du contexte actuel.

Hama Ag Sid’Ahmed, Porte Parole, Chargé des Relations Extérieures Alliance Touareg Nord Mali Pour le Changement ( ATNMC)



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16 nov. 2008

Touaregs : abandonnés de Dieu... et des hommes?

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15 sept. 2008

Pas de genocide chez nous

Pas de génocide chez nous, un article pour decrier ce odieux assissinat de 4 touareg a cause de leur couleur


"Un pays est comme une citadelle. Chacun de ses enfants est comme une brique. Et chaque brique a sa valeur, sa place. « Ne tuez point l’homme que Dieu a rendu sacré… » (sourate 17,verset 33). En ce mois béni de Ramadan, il est de notre conscience de rappeler le prix de la vie.

Le devoir d’un Etat consiste à organiser au mieux la vie sociale. Tous les droits fondamentaux de l’homme doivent être garantis, à commencer par celui de vivre. L’article premier de notre constitution ne stipule-il pas : "la personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne ?" (Titre premier-article 1er).

L’´état se doit de protéger la vie de tous ses citoyens. La vie sociale serait impossible et l’insecurite planerait, si le droit de supprimer son prochain était accordé. Un état qui agirait ainsi renoncerait à cautionner l’égalité de tous ses citoyens devant la loi et c’est lui-même qui minerait ses propres fondements.C’est pourquoi, le pouvoir central a le droit et le devoir de savoir ce qui menace les libertés et en dangerait la vie des citoyens ainsi que le devoir de tout mettre en oeuvre pour qu’elles soient préservées.


Recemment, dans la région de Gao quatre hommes, qui revenaient d’une foire, ont perdu la vie.. Qui étaient-ils ? Un homme venu pour acheter du sucre, un pere de famille qui rejoignait sa tente, quatre hommes en tout qui marchaient ensemble sans se douter qu’ils allaient vers leur mort. Mais auraient-elles pu être évitées ces morts ? C’est la question qui se pose et qui reclame une reponse. Le meurtre de ces quatre civils dans la région de Gao nous amène à interpeller le gouvernement sur sa capacité de vigilance et de maintien de la sécurité. En effet, depuis des semaines des informations dignes de foi (apparues dans la presse et même sur KI ici ) faisaient état de la présence dans la région de Gao d’individus dangereux, récidivistes, connus des instances étatiques et fichés des services secrets pour leur passé criminel. Connus pour leurs idées argumentées et poussées par des préjugés pour nourrir une haine raciale fondée sur une obsession criminelle bizarre et un tribalisme suicidaire. Des informations fiables faisaient état de la constitution d’une bande d’individus qui se serait appelée " GANDA IZO " organisée aux intentions peu louables et aux risques réels que cela faisait courir aux habitants de la région. Des habitants aux comportements exemplaires jusque la comparativement a nous leurs cousins de Kidalbeaucoupmoins ciciques. Ils sont morts au moment ou leur frère Gamou a embarqué avec lui tous leurs bras valides pour parier au retour de la tranquillité dans le septentrion malien.

Quand le danger planait, le pouvoir central certes n’a semble t-il pris aucune décision exemplaire au moment opportun pour proteger les habitants et mettre un terme à ces agissements et ces rassemblements de malfrats. Tristement, ce n’est qu’au moment où quatre innocentes personnes sont lâchement assassinées que nos instances se mobilisent. Certes des dispositions dignes de ce nom ont été prises mais n’est est ce pas le médecin après la mort ? Parallèlement nous notons et sommes profondément consolés par les énormes efforts déployés personnellement par le Président de la République, les appels qu’il n’a cessés de lancer pour, disait il "éviter tout amalgame" afin d’atténuer la douleur et les souffrances de ce conflit, ce conflit qui a touché presque toutes les familles Maliennes. Pourquoi les appels du Président n’ont-ils pas été entendus par ces criminels ? Et surtout au moment ou l’espoir à la paix est devenu quasi effectif. Convaincus que le Président de la République demeure la mesure et le recours supreme pour tous les maliens, il serait honorable et louable pour notre nation que l’ouverture et l’aboutissement d’une enquête aussi transparente qu’intègre, afin que les criminels soient remis a la justice et punis conformément aux lois de notre pays. Nous demeurons convaincus que le Président de notre République qui est une reférence panafricaine ne permettra pas qu’un crime aussi abominable, quels qu’en soient les auteurs, souille la réputation du peuple malien et de la République du Mali. C’est la plus grande, la plus juste et la meilleure consolation à apporter aux communautés concernées : elle est à la fois à la mesure de l’importance des victimes et à la mesure de l’attachement traditionnel du Mali aux principes de justice et que Dieu nous garde de ceux qui exhortent a la haine. "Ces demons de haine" qui ont été à la base de nos malheurs dans un passé récent.

Notre nation, plus que jamais, doit veiller sur un système de valeurs fondées sur le caractère inaliénable de la dignité et de la valeur egale de tous les êtres humains que sont ses citoyens. Cet éclairage doit être celui qui doit le guider. Un état de droit se juge pour les citoyens à l’aune du respect scrupuleux de la pleine jouissance de la justice, de tous leurs droits, civils et politiques, économiques, sociaux et culturels, assortis de mécanismes de garantis. Ce sont ces mécanismes sur lesquels nous devons tous veiller. Interpeller le gouvernement et s’interpeller soi-meme sur les défaillances de ces mécanismes car ils representent le ciment de nos institutions.

Bien des maux de notre pays pourraient être évités si tous les indicateurs mis en place par nos institutions étaient proprement suivis, étudiés, et pris en compte à temps pour assurer le bien-être de notre population. L’insécurité bien sûr, et aussi l’inégalité dans l’insertion socio-économique sont des menaces pour la vie et le développement des citoyens.

L’injustice, l’impunité, le non-respect de la vie et de la liberté des citoyens peuvent destabiliser l’équilibre et l’harmonie ? d’une nation. Chacun doit en prendre conscience, et chacun doit activement participer à cet équilibre. L’état ainsi que tous ses citoyens sont les batisseurs ? acteurs de cette construction, mais elle ne peut se faire dans la suspicion d’intérêts inavouables. Meme victime nul n’a le droit de se rendre justice.

WA SALAM AHOULAKAWANIN

Abdou Salam ag Assalatt



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12 août 2008

Tragédie humanitaire, un monde anéanti, et la discrétion de l'opinion publique mondiale



Le Nord de 2 pays mali et niger

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6 août 2008

Bravo, Encore un cri de coeur de Abdou Salam AG ASSALATT intitulé : ALGER la nième deception

Mes pensées vont au peuple, à toutes ces familles sous des tentes de fortunes à Tinza, à Borj et autour de ces nombreux puisards dans des conditions désastreuses. Toutes ces familles qui ont attentivement suivi le parcours d’Alger dans un espoir de regagner les leurs, ont vu leur espoir s’envoler ou en tout cas mis à l’attente. Je disais la semaine dernière que pour faire la guerre c’est le peuple qui obéit à un chef, c’est le peuple qui la finance, c’est le peuple qui reçoit les bombes, c’est le peuple qui saute sur des mines,c'est le peuple qui s’appauvrit, et c'est aussi lui qui souffre pendant que d'autres ne veulent pas que prennent fin les hostilités car ils font de cette guerre leur vache laitière. Les facturations et surfacturations de cette guerre qui les enrichit, cette guerre grâce à laquelle ils ont construit leur château et grâce a laquelle ils roulent en grosses cylindrées.
Cette guerre qui crée aussi de nouvelles personnalités.

Des nouvelles figures et des nouveaux chefs de guerre Touareg qui, au nom d’une obsession et d’un tribalisme suicidaires se plaisent a se faire entendre sur des medias. Ceci donne le monopole de la parole au nom d'une communauté ne les ayant jamais mandaté et s'octroient considération, dignité et honneur.
Il est plus que jamais impératif, que tous le belligérants se soucient du devenir peuple.
Le nord en général et Kidal en particulier souffre d’un sous développement cruel, ce qui est la raison fondamentale de son instabilité.
La région de Kidal, politiquement parlant, est une sorte d’îlot, terminus septentrional du Mali jouxtant le Sud Algérien. Après l’indépendance elle a été placée sous tutelle politique de Gao, mais maintenue sous administration militaire, avec fermeture au monde extérieur contrairement à ses deux voisines du Nord : Gao et Tombouctou. Kidal, qui n’a accès à aucun cours d’eau permanent, n’a que son élevage traditionnel comme assise économique et abrite une nombreuse jeunesse désoeuvrée par le chômage et l’influence de l’exode. De plus elle affiche le taux d’analphabétisme le plus élevé du Mali.
Avec l’avènement du multipartisme en 1992 et des premières élections communales en 1999, la région s’est vite révélée impréparée à ce nouveau contexte. Ce fut un atterrissage brusque, à côté des problèmes de développement de toutes sortes, pour une société pastorale dont le mode de vie reste peu compatible à ce mode de gestion. Par des manœuvres électorale sur fond de corruption, des responsabilités sont attribuées sur mesure et offertes en prêt-à-porter à des personnalités souvent de bonne foi, mais totalement démunies pour les assumer en harmonie avec le contexte nouveau. De ce fait il est permis d’affirmer que le sempiternel problème de développement, très souvent invoqué pour expliquer les instabilités sécuritaires, vient après celui rarement évoqué et pourtant non moins important : la gestion politique de la région. « Comment se fait-il que cette partie du Mali continue d’être instable depuis l’indépendance ? » C’est en réfléchissant à une formule de gestion politique adéquate qu’on aura – enfin- trouvé la réponse à cette question fondamentale.
Les recommandations suivantes peuvent à mon sens servir de base à une réflexion en vue de stabiliser durablement la région de Kidal :
- Promouvoir un développement durable tenant compte des spécificités de la région. Celle-ci, essentiellement sinon entièrement pastorale, ne saurait être développée ni administrée comme n’importe quelle autre région. Ceci revient tout simplement à reconnaître qu’elle a des réalités qui lui sont propres dont il est indispensable de tenir compte.
- Identifier en toute transparence et résoudre en toute équité les problèmes qui incitent les jeunes à recourir aux armes afin de bannir désormais cette option comme solution.
- ancrer dans les mœurs de cette région un véritable débat démocratique afin qu’elle soit désormais objet d’une gestion politique fondée sur la justice sociale et l’équité.

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21 juil. 2008

Rien de concretiser a Alger

La rencontre d'Alger s'est achevé cet après midi du 21 Juillet 2008 sans aboutir à rien . Devant une presse Nationale Algerienne et Internationale il y a eu des remerciements de part et d'autre entre autorités algériennes, maliennes et représentants des rebelles pour les retrouvailles dans une même logique de dialogue. Après ces remerciements une promesse de se reprendre a été prise de part et d'autre.
Pendant que tout le monde attendait la signature d'un cessez le feu et une libération probable des prisonniers et rien de tout ce là. Affaire à suivre

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14 juil. 2008

Les Touareg meritent un pardon du Gouvernement Malien

C'est en connaissance de cause que je dis que la culture Touareg a été longtemps meprisée et meme avec "sursi de retrait souvent ". Et rassures toi que tout ce que je te raconte est verifiable car pas très ancien (des temoins vivent encore)et souvent avec preuve materielle a l'appui. Sous Modibo au temps de Diby Syllas Diarra ; tu me diras que ce temps est revolu, mais la responsabilité incombe bien au Mali, car on peut pas la dissimiler cette responsablilité, C'est des barbaries et exactions plus recentes que le nazisme que l'Allemagne paye encore en reconnaissant et demandant pardon aux juifs. Alors pourquoi pas un pardon du gouvernement malien aux Touareg. Je ne te citerai que des exactions pour raisons purement culturelles car très souvent spirutuelles:
- Exécution publique à Kidal de Hamzata Ag Safikhoun à cause de sa poesie, Notable qui a même composé un poème dithyrambique à la gloire de l’indépendance du Mali (drole de cadeau)
- Exécution à Kidal de Sidi Mohammèd alias Nbakouwwa Ag Oumeyyata, haute personnalité spirituelle dont la renommée s’étend jusqu’au Gourma du Cercle de Rharous ;
- Exécution à Aguelhok de Sidi Hayballa Ould Abidine, haute personnalité spirituelle des Kounta de tous les cercles de Kidal et Tessalit .

L’armée a donc pris le monopole de la gestion du cercle de Kidal ,decreté zone militaire interdite et reconnu plus pour etre le grand bagne ou on affecte que les condamnés a mort ou les criminels irréductibles interdisant tout contact avec le monde exterieur (touriste, festivité culturel) et celà jusqu'en 1992, date de la nomination d’une administration locale majoritairement civile. Cette periode a profondément marqué la population par un comportement d’armée d’occupation, avec, cependant des militaires, dont quelques officiers, ont eu un comportement exemplaire que les gens se remémorent jusqu’à présent.
-Le 12Avril 1964 : Elections législatives au Mali. L’USRDA « affecte » à Kidal un député du Cercle de Bourem, et à Ménaka un député de Gao. Aucun commentaire n’est ici nécessaire ! Affecter des deputés dans des cercles ou ils n'ont pas été elus par les populations.
-Mais le crime culturel le plus abominable c'est en 1966 : Organisation de sessions de formation politique à l’intention des leaders communautaires. Ces sessions portaient en grande partie sur le « socialisme scientifique », avec une connotation athée ! On imagine bien l’effet catastrophique d’un tel « prêche » pour tenter d’endoctriner des populations profondément musulmanes, qu’on massacre pendant qu’on affiche devant elles le doute en l’existence de Dieu !
-1967 : Assassinat par le capitaine Diby Sylas Diarra de 3 des 7 chefs de tribu de l’Adagh et tu sais la raison, ils réclament une ecole où leurs enfants apprendront l'ecriture tamacheque simultanement que le français . IL s'agit de :
*Hamzata Ag Alqacem, chef de la tribu Taghat Mallèt Kel-Telabbit
*Ebag Ag Elmouaq, chef de la tribu Taghat Mallèt Kel-Oukenek.
*Bissada Ag Rhissa, chef de la tribu Kel-Taghlit
Plus que la mort de ces trois chefs, c’est le calvaire cynique imaginé pour eux par Diby et ayant provoqué leur mort qui a profondément indigné la population.
En effet, à demi dévêtus, sous les yeux de leurs parents, de leurs enfants et de leurs administrés, sous les coups de cravaches des gardes, ils roulaient chacun ce qu'appelaient nos parents à l’époque « la barrique sans destination », une barrique contenant 200 litres d’eau et à rouler en va-et-vient entre le cercle et la piste d’atterrissage.
*Assassinat également en 1967 (à Jarajanshé, 30 km au Nord de Kidal et 3 ans après la fin officielle de la rébellion) d’Akhlou Salem Ag Akhemmenou, l’un des leaders de l’ex-rébellion revenu se rendre.
Ce quadruple assassinat a aggravé la perte de confiance de la population locale en l’administration malienne . Et l'interdit le plus enorme à l'epoque était de composer un poème en Tamachek .
Le trait le plus marquant après les assassinats a été une acculturation pernicieuse affichée à travers une troupe artistique de Kidal jouant du balafon et chantant en bambara. En 1964, courroucé par une protestation contre cette entorse culturelle, le capitaine Diby Sylas Diarra a rageusement répondu en pleine conference de cadres: « Est-ce que les Touaregs ont même une culture ? » Ainsi, même ce que le Mali n’a pas donné aux Touaregs - leur propre culture - il voulait le leur retirer !

On se plaisait à l’époque à ressasser que la rébellion a été matée par le capitaine Diby Sylas Diarra. Mais si l’on s’en tient aux bilans strictement militaires il faut avouer qu’ils sont plutôt maigres des deux côtés : le seul vrai accrochage ayant eu lieu, celui de Tijnoutén, n’a fait que deux morts de chaque côté. Pour le reste les rebelles ont surtout opéré des enlèvements de troupeaux de l’Etat ou de ses agents, et l’armée s’est livrée au massacre des personnes civiles et des animaux. On ne peut aujourd’hui nier que le rôle déterminant dans l’arrêt des hostilités a été plutôt joué par Intalla Ag Attaher, successeur de son père à la chefferie des Ifoghas.
A notre connaissance aucune voix à l’époque ne s’est élevée et n’osait s’élever contre ces crimes, à l’exception du Dr Mohammed Soumaré alors Député à l’Assemblée Nationale et temporairement affecté à Kidal comme médecin des troupes. Je dis « Temporairement » parce que, surpris et courroucé par sa désapprobation des crimes commis à Kidal, le capitaine Diby Sylas Diarra a obtenu en 48 heures son rappel par Bamako !
Les crimes commis par le régime de l’USRDA n’ont pour ainsi dire ébranlé la conscience de personne. Pendant tout le temps qui a suivi, les autorités ont affiché l’attitude du devoir accompli. Les nombreux innocents exécutés sommairement n’ont été que des déprédateurs. Sur les tombes des femmes et des vieillards assassinés, une auréole de prestige a été tissée autour du capitaine Diby Sylas Diarra. Honni de tous les Touaregs maliens, il a été promu héros national rien que pour avoir affiché son plaisir dans l’extermination de ces mêmes Touaregs et de leur culture
Pendant tout ce temps de façon plus générale l’élite politico-intellectuelle touarègue a été placée dans une suspicion permanente et presque paralysante pour que tout se taise.

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16 juin 2008

A TOUS LES CADRES DU NORD

Dans nos régions défavorisées, même si certains prétendent le contraire, vous avez représenté l’espoir. On a compté sur vous pour sortir de l’arriération, on a compté sur vous pour promouvoir et défendre le Septentrion malien, pour en faire une partie intégrante d’un pays qui, même s’il est pauvre, doit reconnaître tous ses enfants et assurer un partage équitable entre tous. Seuls les aveugles ou des gens mal intentionnés peuvent affirmer aujourd’hui que l’ensemble du Nord est traité à la même enseigne que ce Mali dit utile : son sud.
Et qu’avez-vous fait pour ces régions qui vous ont vu grandir et qui ont cru en vous pour mieux les représenter ? Le bilan est plus que mitigé. Il faut d’abord plaire aux chefs et à la hiérarchie pour son petit avancement, c’est çà le souci de nombre d’entre vous… pourtant ce n’est point le souci le plus noble.
Non ! D’ailleurs, pensez-vous être aux places que vous occupez aujourd’hui sans les combats des années 90 ? Qui est à la base de votre intégration dans les différents rouages de l’Etat qui nous considère aujourd’hui comme une maladie à combattre ou de dangereux sauvages à court-circuiter ? Ce pain-là est bon pour vous, mais ceux qui mènent la lutte sont des pestiférés ou des apatrides...
QUAND cela changera-t-il ?
L’ALLIANCE réclame ce que le Pacte National n’a pas su produire. Pourquoi s’opposer à l’Accord du 4 juillet alors que ses réalisations majeures comme la route Gao-Kidal ou Kidal-Menaka et l’aérodrome de Kidal vous profiteront plus qu’aux éleveurs sans fortune qui constituent la majorité de notre population ?
Les indispensables forages, puits et dispensaires pour les populations rurales ne sont financièrement que peu de choses en comparaison.

Alors il faudrait changer de point de vue et de comportement et ne plus nier les vérités vécues par l’immense majorité rien que pour assurer sa promotion personnelle. Quand un Nordiste formule une doléance ou entreprend une action de développement, il faut au contraire le soutenir au lieu de le combattre pour plaire au chef.
Vous les cadres qui avez fait des études et connaissez les enjeux du monde actuel êtes mieux placés que quiconque pour savoir que l’intérêt collectif doit être placé au-dessus de l’intérêt individuel et cela si l’on veut survivre sans renier notre identité et nos valeurs

Source: Azawad-union 24 janvier 2007

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9 juin 2008

Communiqué de l’Alliance Touareg Nord-Mali pour le Changement (ATNMC):Offensive de l’armée malienne contre les bases de la rébellion touarègue .

















Alliance Touareg pour le Changement (Nord Mali)

Après deux tentatives sur l’une des bases de la rébellion touareg située à Tinessalak à 160km de Kidal, l’armée a été repoussée et pourchassée par un renfort de la rébellion venant du côté opposé, une rébellion déterminée à amener par ces actions le gouvernement au dialogue. Le bataillon de l’armée conduit par le colonel Gamou et ses quelques dizaines « d’éclaireurs » (supplétifs non enrôlés légalement) a été repoussé jusqu’à 50km de la ville de Kidal.

Les pertes du côté de l’armée malienne sont importantes : on peut déjà parler de 13 militaires tués dans ces affrontements dont un lieutenant, plusieurs blessés graves et plusieurs engins blindés hors d’usage. La rébellion ne compte aucune perte dans ses rangs. Nous démentons formellement le chiffre de 20 morts dans nos rangs publiés par le ministre de la défense. Nous démentons également que l’armée malienne ait fait des prisonniers lors de ces affrontements.

En revanche, la rébellion détient encore 90 prisonniers militaires maliens, dont plusieurs officiers. Après cette nouvelle défaite de l’armée malienne, les autorités centrales de Bamako se sont empressées de remplacer tous les généraux des Etats-majors par une nouvelle génération d’officiers supérieurs.

Dans la mesure où les accords précédents signés avec l’Etat malien ont échoué faute d’application, et afin de retrouver une stabilité politique pour permettre une reprise du développement de nos régions, nous réclamons une autonomie politique, socio-économique et culturelle dûment réfléchie.

Pour sortir de l’escalade militaire actuelle, nous interpellons la classe politique malienne, les partenaires techniques et financiers du Mali et la Communauté internationale pour soutenir des solutions politiques concertées qui permettront de préserver une stabilité politique dans la sous-région au bénéfice des populations touaregs.

Par ailleurs, nous lançons un appel aux organisations internationales, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, le comité International de la Croix Rouge et les autres organisations compétentes, pour venir en aide aux populations touareg du Mali réfugiées dans le Sud-Algérien et au Burkina Faso et qui se trouvent dans un total dénuement.

Le 8 juin 2008

Alliance Touareg pour le Changement (Nord Mali) Porte-parole, Chargé des Relations Extérieures Hama Ag Sid’Ahmed.

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2 juin 2008

'Akal n'iba' (terre éloignée, terre à perte de vue)



















A perte de vue se dessine la ligne de l'horizon dans ses grandes plaines qui forment le Sahara.

A perte de vue la caravane perce le mystère qui fait peur aux initiés de cette atmosphère.

A perte de vue les nomades errent dans ces terres hostiles et tristes comme la mort au premier abord.

A perte de vue dans le lointain infini le vent ramène le temps dans le giron des collines agrémentées
des dunes aux grains de sable fin.

A perte de vue les branches d'un acacia aux épines dorées comme les pointes des épées des guerriers
qui luisent au soleil et s'imposent à la vue de tous les voyageurs même aux gerboises qui jouent avec
les crottes des brebis.

A perte de vue le temps n'existe plus, rien que le mystère de l'oubli.

Chante l'hymne endormi depuis la nuit, perdu dans le mirage qui fait office de mers englouties.

A perte de vue s'élèvent les tourbillons au ciel comme si le message était parti des terres hostiles
vers les cieux où tous les regards attendent une pluie qui donnerait vie à toute une flore et faune
endormie.

A perte de vue le temps chevauche le vent vers les cimes des horizons qui bercent l'espoir d'un jour
meilleur.

A perte de vue la soif et la faim ouvrent leurs portes à de nouvelles recrues qui ont signé leur arrêt
de mort.

A perte de vue le temps s'écoule englouti par les ténèbres de la nuit qui sont toutes les mêmes.

A perte de vue l'homme néolithique a tracé sa route face à l'océan sans limite. 'Akal n'iba' se situe
entre deux mondes celui d'hier et celui de demain. Aucun des deux n'est certain, l'un est passé et
l'autre nous attend.

Souéloum Diagho


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1 juin 2008

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26 mai 2008

Les secrets d’une mort horrible




















L’assassinat de Barka est bien l’œuvre préméditée de Bamako et ATT ne peut pas ignorer la réalité car militaire dans son âme et très rattaché à sa SE. En effet les services secrets de Bamako ont monté tout un dossier articulé de nombreux renseignements et de certains préjugés sur le défunt Commandant. Dans les détails de ces renseignements recoupés la SE est unanime que Barka aurait été le cerveau de l’attaque du 23 Mai 2006 ce qui leur a été relaté et soutenu par leurs quelques protégés et « privilégiés » touaregs de Kidal. Dans ce même dossier les relais des services secrets à Kidal l’auraient identifié comme branche de renseignements de Bahanga à cause sûrement de son rattachement au colonel Fagaga et de ses liens de parenté avec Bahanga. Toujours dans ce néfaste montage (car qui veut tuer son chien l’accuse de la rage) le Colonel Zoumana Diawara, Cdt du Groupement des Unités Spéciales desquelles relevait Barka aurait dans un long rapport qualifié l’officier défunt d’élément perturbateur de la paix dans la région empêchant même le déploiement des effectifs des unités spéciales dans les différentes missions. Au comité de Suivi le numéro deux : le Colonel Elwa TOGO étant un officier infiltré de la SE a habitude dans ses rapports de compte rendu d’incriminer le Commandant Barka comme étant l’élément bloqueur du recrutement des 420 élements dont 200 seulement ont pu être recrutés à ce jour et tant d’autres avancements de l’accord d’Alger. A toutes ces calomnies est venue s’ajouter la grande accusation qui était la goutte d’eau à faire déborder le vase, accusation selon laquelle les 34 militaires blessés récupérés par Bahanga avec la CICR l’ont été sur initiative de Barka qui lui aurait téléphoné en lui suggérant que les hommes que transportait la croix rouge n’étaient pas tous des blessés et qu’il y avait parmi des hommes en armes. Cette fois les rapporteurs prétendaient que Bahanga aurait déjà donné son aval à vider du champ de bataille tous ceux qui étaient blessés. Alors toute l’armée a accusé la commission tripartite (Barka pour l’Alliance, Iladi Ag Alla pour la Commission de bons Offices et le Cdt Ibrahim Ag Inawelane pour le Groupe Technique de Sécurité) de complicité flagrante. Arrivée à Kidal tout le monde charge Barka, y compris certains de ses compagnons de missions qui étaient très proches des services secrets maliens.
C’est dans cet ordre d’idée que la tête pensante et dirigeante de la SE en la personne du Colonel Mami Coulibaly aurait de facto donné l’ordre d’éliminer Barka. Les instructions ont été données via le Colonel Bamba depuis Gao qui répercuta les ordres sur les mains discrètes de certains officiers parmi lesquels certains bien remontés pour avoir subi le choc de Zakak. Les hommes désignés étaient le capitaine Fadiala Camara, le Lieutenant Diaw et deux autres officiers du Commando para en l’occurrence le Capitaine Coulibaly le Lieutenant Mohamed Keita et le Lieutenant Moustafa Touré principal relais de la SE au sein des troupes. Un observatoire de surveillance de la cible a été mis sur place et confié au Commandant d’unité de Barka en la personne du Colonel Zoumana Diawara. Après plusieurs jours de rode restés bredouilles autour du domicile du Cdt Barka, qui, alerté ne dormait pratiquement plus chez lui, alors il fallait créer une similarité de mission. Ainsi donc le 08 Avril la dite mission piège fut orchestrée en huis clos jusque tard dans les locaux du Comité de Suivi entre hiérarchie militaire impliquée et le 09Avril, Barka est appelé par le Colonel Elwa Togo numéro 2 du Comité de Suivi aux environs de 10h pour une mission jamais accomplie. Ne pouvant se douter de rien le Commandant se mit aux préparatifs de son départ pour la mission en guise d’obéissance au colonel sans jamais imaginer qu’il va pour une mission aussi simulacre que machiavélique. Aux environs de 16h 55 GMT le commandant en voulant sortir s’est vu refuser la sortie malgré qu’il se soit présenté entant qu’officier supérieur. Alors on lui exige un document pouvant attester qui il est. Le Commandant Barka ne s’en remettant pas du comportement des hommes du poste appela tout de suite le Colonel Elwa Togo et le Colonel Abdoulaye Coulibaly, chef secteur qui n’ont pas voulu ordonner par téléphone aux éléments du poste de le laisser sortir mais plutôt lui demandent d’aller récupérer un ordre de mission chez son commandant d’unité, ce qu’il fit. Mais en fait ce que ne savait pas le commandant défunt, le retrait du document n’était pas fortuit, il permettait à l’équipe opérationnelle de localiser le poste par lequel il devait sortir et de se positionner sur place avant le retour de la cible ou du grand complice comme ils l’appellent. 17h40 il quitta son commandant d’unité avec une permission spéciale en main au lieu d’un ordre de mission, moins de dix minutes après il était au poste et puisque le commando meurtrier,il était sur place il opéra de suite, le ligota par son turban et sa jaquette d’abord et l’embarquèrent dans leur Toyota. Son compagnon, l’imam Mohamed Moussa, contre lequel ne pèse aucun renseignement, a eu la malchance d’être témoin. Ils les débarquèrent probablement pour les tuer aux abords inverses de l’oued Etambar dans les arbustes du lit de celui ci, quand ils ont été dérangés dans cette seconde étape par la présence des femmes qui ramassaient des brindilles de bois et qui ont tout vu, en tout cas ils les ont mieux attachés cette fois par une corde bleue qu’ils trouvèrent dans la voiture de Barka qu’un militaire conduisit. Les braves militaires embarquèrent une dernière fois leur cargaison pour la destination fatale, à cet instant même, une voiture HJ60 bleue en provenance de Igouzar dépassa les militaires à bord du 4x4 de Barka. Les occupants de la HJ60 remarquèrent le militaire au volant, coiffé d’une casquette pour blindés sans jamais imaginer que c’était pour exterminer des hommes. Selon le conducteur de la HJ60, Ahmadou Ag Aghaly il ne pouvait voir les deux victimes qui étaient ligotées et allongées au fond de la Toyota de l’armée. Cette fois destination Achantebaguitt, ce monticule connu des kidalois, moins de 400m du deuxième point et moins de 700m du point de départ (le poste). 18h10 tout le monde à Kidal y compris les éléments de l’Alliance qui se trouvaient au groupement spécial entendit les rafales meurtrières, mais cette pratique d’élimination physique jusque là méconnue des habitants fît que personne ne conclu une horreur quelconque. La population était habituée à des tirs de sommation sans aucune gravité, elle s’est plutôt occupée de sa prière du maghrib qui a commencé pour certains et qui était à moins de 5mn pour d’autres.
L’attention ne fut pourtant pas moindre chez les autres militaires des autres check points de sécurité cernant la ville de Kidal qui auraient tout de suite provoqué un mouvement rapide et massif des forces militaires. Par ailleurs sont nombreux les témoins qui confirment un mouvement de 2 blindés militaires venus du check point sud et du check point nord au lieu de l’assassinat et cela immédiatement après les tirs. Venus en renfort et à peine arrivés au poste les blindés reçoivent une réponse suffisamment rassurante pour retourner à leur position initiale.
Le drame ne sera connu des Kidalois que le lendemain à 08h quand 2 cousins germains de Barka et le beau frère de l’imam défunt de retour du campement découvrent les corps criblés de balles, pieds et mains ligotés. Découverte macabre qui a concrétisé l’atrocité et la barbarie inouïes des assassins ce qui aujourd’hui nous glisse sur un dérapage critique qui nous amènera jusqu’où ?

Il est inimaginable qu’un Etat tue son officier et crie simultanément à l’ouverture d’une enquête mais puisque l’inimaginable est malien c’est donc faisable et il faut que les proches qui n’arrêtent de réclamer justice comprennent qu’il ne sert à rien d’espérer qu’un meurtrier sera mis hors d’état de nuire dans cette affaire car la liste est lourde pour être punie, sauf confession exceptionnelle en se rappelant de l’épisode historique de l’assassinat de Cabral, reconnu que 13 ans après les faits par le meurtrier, ATT qui bien que tard demanda finalement PARDON.
Faut-il aujourd’hui encore attendre 13 longues années de deuil pour qu’un des officiers ci-dessous nommés et incriminés demande pardon ?

- Colonel Mami Coulibaly Directeur Général de la Sécurité d’Etat
- Colonel Bamba Keita commandant de Zone à Gao
- Colonel Elwa TOGO Comité de Suivi accord d’Alger
- Colonel Zoumana Diawara Commandant Groupement Unités Spéciales
- Capitaine Fadiala Camara Armée de terre Kidal
- Capitaine Coulibaly des bérets rouge Kidal
- Lieutenant Mohamed Keita des bérets rouge Kidal
- Lieutenant Diaw Malik Armée de terre Kidal
- Lieutenant Moustafa Touré SE Kidal

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25 mai 2008

Lettre Ouverte au Président de la République

Au Président de ma République

Ce qui vient de se passer à Abeybara est hautement regrettable, sinon déplorable : affrontement fratricide entre maliens en une armée dure pour notre pays, et dans la plus pauvre de ses régions.
Hélas, ce n'est certainement pas l'avis des criminels auteurs du double assassinat odieux du 10/04/2008 aux portes mêmes de Kidal. Leur objectif était de reculer aussi loin que possible les possibilités d'un retour à la paix pour un pays qui en a aujourd’hui le plus grand besoin.
Leur forfait ne visait pas que cela. En assassinant deux membres influents de l'"Alliance Démocratique du 23 mai pour le changement", le Commandat Barka Ag Alher et l'Imam Mahamad Ag Mossa, ils visaient aussi une rupture de facto de l'Alliance avec les autorités maliennes avec qui elle a signé l'Accord d'Alger, donc une remise en cause même de cet accord !
Déjà frustrée par sa mise à l'écart par rapport à la sécurité de la Région où elle peut être cependant d'une grande efficacité,et d’une grande utilité j'en tiens témoins les nombreux Procès Verbaux des différentes réunions du Comité de Suivi qui à toutes les fois l’a bien souligné dans ses comptes rendus qui vous parviennent.
Ne disais je pas dans un de mes articles sur ce même site que : « la mort du Cdt Barka et de l’imam Mohamed Mossa appartient déjà à l’histoire. Personne n’en parle plus comme si justice a été rendue. Seules les familles des victimes dans l’impuissance totale s’en souviennent. Ceux qui sont morts sont les seuls perdants. S’il arrive qu’ils reviennent sur terre, auraient ils crié à juste raison haut et fort notre silence coupable, notre méchanceté responsable, de la besogne ignoble. Puisse leur mort apporter lumière et paix chez nous sur cette terre où l’innocent est toujours coupable, où l’auteur des délits les plus sordides est le héros dont on chante la gloire. »
En effet Mr le Président devant ce crime odieux du 10/04/08 l’Alliance a été scandalisée, exacerbée, indignée, bouleversée, et surtout par le degré de cruauté et de barbarie de l’acte. Elle a alors enjoint à ses éléments armés, jusque là basés à Kidal, symboliquement au sein du Groupement Spécial de Sécurité, de sortir de cette localité: manière de protester et aussi raisonnable précaution pour échapper à des assassinats en série analogues.
Hier par Diabaly et aujourd’hui par Abeybara l’Alliance croit être sur le meilleur chemin de se rendre justice,de venger Barka : je dis non, loin de là, la justice n’est pas synonyme de destruction ni d’horreur non plus synonyme de vengence par mort d'hommes premeditée en substitut à un verdict .
Certes sur ce dossier lumière a été promise: enquête suivie d'arrestation et comparution des coupables devant la justice. Vous n'avez que trop envoyer de missions , de commissions et d'émissaires j'hexhorte que bilan soit fait. D'aucuns vous promette le retour de l'Alliance même sans que justice ne soit faite et d'autres vous soutiennent une fausse thèse de probables meurtriers en déhors de l'armée rien que pour vous plaire. Devant l'opinion Nationale et Internationale qui veut tout savoir que de beaux discours standards bien parés de tous les qualificatifs juridiques dignes d’un état de droit. On veut bien y croire! Que Dieu le veuille aussi! Mais dès le lendemain du meurtre beaucoup de gens, et d’ailleurs parmi les plus soucieux de la paix et de la concorde pour notre Nation, sachant bien comment se sont terminées bien d'enquêtes dans ce pays, ont craint de voir des agissements injustes constituer des ripostes à un manque de justice. Et cela, il faut craindre que ce ne soit l'explication au drame d'Abeybara de ce jour 21 mai 2008.
En sachant que cette attaque a lieu à deux jours, jour pour jour du second triste anniversaire de la prise de Kidal un certain 23Mai 2006, il urge que les assassins du 10/04 soient arrêtés pour que toute la mésaventure s'arrete là et que de douces mères ne grossissent plus le nombre exorbitant de veuves que connait ma région, d’ailleurs de part et d‘autre. Nous souhaitons que l’Etat Nation, mère de tous les maliens prenne un acte symbolique de justice afin que les attaques et incursions de 04h et 05 du matin dans nos casernes s’arrêtent à cette dernière. Cette dernière, nous souhaitons bien qu'elle le soit, vient elle aussi avec ses bavures(j'en doute fort qu'on vous rende fidèlement compte), l’assassinat par les siens du Cdt Oumar Ag Indatou et d’un autre soldat loyaliste touareg, est l'un des plus grands drames dans un pays dont l'attachement aux idéaux de justice a toujours été proclamé sans ambiguïté. Barrons donc rapidement et définitivement la route au règne de l'injustice par manque de justice! Si chacun se rendait justice, quelle horreur !
Un grand de notre proche histoire a très couramment habitude de nous dire de craindre que l'histoire ne nous interpelle pour faille à « notre devoir de génération » alors Monsieur le Président de la République,mon grand frère ATT,voulant croire à votre bonne volonté je vous interpelle,je vous interpelle pour que vous rendez justice, vous en sortirez grand j’en suis convaincu. De grâce concrétisez par un acte loyal vos cris de cœur d’homme de dialogue et pour le dialogue .Vous qui aimez bien nous dire que vos efforts privilégient la voie du dialogue qui permet, à juste titre et selon vous de « laisser parler plus la raison que le cœur », afin d’éviter des conflits fratricides et moi je dirai "afin aussi que les populations, qui souffrent déjà de la sécheresse, de la pauvreté, des maladies, de l’ignorance, puissent s’occuper de leurs maux et cesser enfin d’être les victimes innocentes d’un conflit inutile et ridicule".
Monsieur le Président, loin de formuler une offense à votre personnalité, si un acte de justice n’est pas urgemment posé c’est la grande histoire qui vous jugera un jour et celà même à titre posthume ensuite bannira vos beaux actes déjà posés et ternira votre réputation, votre image de père de la jeune démocratie malienne.
Mr le Président ceci est un cri de cœur d’un minuscule opérateur économique, élu à juste titre Président de la Chambre de Commerce de Kidal et présentement à Paris par exil forcé passant d'hopital en laboratoire d'analyse Parisien pour diagnostiquer qui d'un diabète, qui d'un malaise cardiaque, qui d'un stress né des soucis du devenir de son terroir qui brûle au confins de notre pays.

Abdou Salam AG ASSALATT Président Chambre de Commerce de Kidal
tél 0033689127713

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21 mai 2008

MALI: COMMUNIQUE DE L'ALLIANCE TOUAREGUE DU NORD-MALI POUR LE CHANGEMENT (ATNMC)
















Le Groupement de la garde nationale de la localité d’Abeibara est pris par la Rébellion Touareg


Après le refus des autorités maliennes de poursuivre un dialogue sérieux et sincère, les Touareg en rébellion déduisent que la partie gouvernementale ne cherche qu’à gagner du temps pour continuer à renforcer le dispositif militaire et distraire toutes les bonnes volontés qui réclament le retour réel de la paix et de dialogue. Ils constatent que les autorités maliennes ne font aucune proposition sérieuse de sortie de crise qui aille dans le sens d’une reprise des pourparlers qui tiennent compte du contexte actuel.

C’est dans cet esprit de rupture de confiance que les opérations militaires ont repris début Mai. Après la caserne militaire de Diabali, le camp de la gendarmerie et le poste de la garde nationale du cercle d’Ansongo, tôt ce matin des centaines des Touareg armés menés et coordonnés par Ibrahim Ag Bahanga et des officiers Touareg ont attaqué la localité d’Abeibara, située au Nord Est de Kidal.. Après des combats très violents qui ont duré plus huit heures, le groupement de la garde nationale et le renfort militaire qui était aussi déjà sur place sont pris. Dès la prise d’Abeibara, le commandant du groupement Omar Ould N’Datou et un autre soldat touareg loyaliste ont été sauvagement abattus par un militaire loyaliste les accusant d’avoir déposé les armes pour se constituer prisonniers.
Bilan est lourd, côté armée malienne, 2 chars détruits, 60 militaires sont faits prisonniers. Du côté touareg, 2 blessés légers et un mort.

Pour sortir de la crise actuelle, nous souhaitons que les autorités centrales maliennes associent rapidement les partenaires techniques et financiers du Mali, des représentants de la classe politique malienne et des médiateurs internationaux à une reprise de dialogue qui tient compte du contexte actuel et de l’élargissement du conflit aux autres régions du Nord.

Hama Ag Sid Ahmed
Porte-parole
Wed, 21 May 2008 16:59:14

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4 mai 2008

Le nomade

Il est enturbanné de soleil
Vêtu d’une robe de scorpions
Chaussé d’épines
Il s’appuie sur la vipère fourchue
Il a domestiqué l’essuf
La mort s’écarte de son sentier

Devant lui les montagnes de feu s’effondrent
Derrière lui le tapis de terre s’enroule

Son chemin est tracé par la soif
Comme le jet ébloui de l’étoile filante
Au-delà des abîmes
Son appui murmure sans trêve
Toi crête de l’univers !
Sois cheville
Et tête de pyramide !

Hier l’armée d’acier a brûlé sa tente
La sécheresse a balayé ses enclos

Sa femme est au puits
Drapée de chiffons gris
Grimaçante sinistre
Visage enduit de cendres
Tresses dénouées
Veuve fantôme

Ses enfants plient les genoux
Dans les marécages du venin
Creux de famine
Entraves de la misère
Couches galeuses
Couvertures de vermines

Pâturages, champs clos
Tornades de fumée
Ses chemins s’entassent dans les filets des cloutés
Mis en cellule
Boites de conserve

Le nomade entre dans la cité
Pour acheter trois mesures de blé
Ceux qui vénèrent le béton
Lui crachent au visage
Lui jettent dans le dos
Les os de ses moutons
Hurlements de la ville
Sois maudit nomade
Renard, voleur, pillard, traître
Sauvage, compagnon de l’araignée,
Frère du chameau

Il quitte le marché
Pour les étoiles
Indifférent exalté
Il n’entend que le son de ses pas
Poussière qui l’enveloppe
Violon qui harmonise
En un seul son

Le passé et le futur
Boucle inondant l’instant présent

Au-delà de ce temps
Il regarde
Et accompagne le jet des âmes
Qui débordent la vie
Pour la tente d’Inta
Et l’aridité d’Abat
Où l’existence devient mousse de lumière
Dans l’océan des mirages miroirs

Il retourne à ses plaintes en chantant
Mélodie de l’errance

Celui qui ne crache pas sur le déshonneur
Demain les contraintes crèveront les yeux
Pour qui ne s’est pas délié
Des chaînes de la servitude
Les nœuds ne se démêleront pas
Qui attachent la trousse des délices
De la graine étincelle.

Hawad. Caravane de la soif. Edisud 1985.

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27 avr. 2008

MALI: Un reportage d' Aljazeera [ Fin fevrier 2008 ]



Voir un deuxieme reportage de la chaine Aljazeera ici et un troisième

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NIGER: La rebellion des touaregs [ ARTE reportage 26 Avril 2008]

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J'ai une question pour mes frères...





















Legh Assistane dagh Aïtma
Legh assistane dagh aïtma n’toumast ti hegh
Sendek alkhal wa tarham dagh widagh ham ?
Sendek alkhal wa tarham dagh widagh ham ?
Ed ma infa tethassam tezwanam dagh nizdjam
Stikyadam dagh Aïtma igdallen sanifham
Sadjite madjrad djer adounia s’abba assoussam
Alkhal i-djed kay dhanane e kay tezhmane
Tarha la amek djer aïtma e atat ogazhane
Almaghna nes as n t’emagh kok ma has djam


J'ai une question pour mes frères
J'ai une question pour mes frères issus de mon peuple
Que voulez-vous faire de la situation où se trouvent ceux dont vous êtes issus ?
Que voulez-vous faire de la situation où se trouvent ceux dont vous êtes issus ?
A quoi vous sert de dormir et de plonger dans les rêves ?
Et vous observez vos frères qui refusent de s'unir
Les rumeurs s'amplifient entre eux et le silence leur est impossible
Quoi que tu fasses, ils te surveilleront et te dénigreront
L'entente est normale entre des frères, ils doivent la garder
C'est cette entente qu'on doit chercher. Qu'avez-vous fait d'elle ?


Découvrez Terakaft!


Kedhou ag Ossad
Terakaft, Nouvel album ( Akh Issudar)

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17 avr. 2008

La pétition pour la paix au Mali




















La pétition pour la paix

Nous l'avions évoquée, elle est désormais régigée et circule.
Vous pouvez la signer en laissant un message sur ce blog, merci d'indiquer vos nom et prénom ainsi que votre adresse (succinte) et si possible une adresse mail vailde afin que je vous demande la confirmation de signature.
Merci à toutes et à tous, voici le texte :



"POUR LA PAIX AU MALI

Face à la situation d'extrême tension régnant depuis plusieurs mois au nord du MALI et, considérant le risque d'une escalade incontrôlable de la violence de nature à conduire cette région du globe à la guerre,

Nous, associations, ONG, élus et citoyens travaillant à la coopération décentralisée avec la région de Kidal, ou plus simplement, amoureux du MALI en général, du septentrion malien en particulier, lançons aujourd'hui un appel solennel à la paix pour le MALI.

Convaincus que le chemin du développement ne peut et ne pourra jamais passer par l'usage des armes et de la violence…

Convaincus que l’ATNMC (Alliance Touareg du Nord Mali pour le Changement) et le gouvernement malien ne pourront sortir de cette impasse que par la discussion, en posant sur la table l’ensemble des questions liées au développement du nord et en recherchant des solutions viables, durables et adaptées aux problématiques spécifiques de cette zone saharo-sahélienne …

Certains que ni l’Etat du MALI, ni les membres de l’Alliance n’ont quoi que ce soit à attendre d’une troisième rébellion qui, après celles des années 60 et 90, plongerait de nouveau la région de Kidal dans le chaos, les larmes et le sang…

Certains que la région possède, en son sein, les ressources humaines capables de tracer, en coopération avec l’état malien et ses partenaires, les perspectives d’un développement qui respecte l’identité Tamasheq, intègre ses spécificités et reconnaisse l’unité de la nation malienne…

Nous appelons, aujourd’hui, les parties prenantes de ce conflit à retrouver, ensemble, la voie du dialogue et à se remettre autour de la table des négociations.

Parce que nous aimons le MALI.
Parce que nous aimons la région de Kidal et ses habitants.
Parce que nous savons que seule la paix permettra à chacun d'envisager l'avenir avec confiance et espoir.
Nous signons cet appel solennel à la paix et demandons aux deux parties de l’entendre."

POUR LA PAIX AU MALI

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12 avr. 2008

ASSASSINAT




















Le commandant Barka Acheikh DANS UN HOPITAL En 2006 après sa blessure du 23 Mai


Bavure ou acte délibéré ?

A peine la rencontre de Tripoli terminée, le 10 avril dans la nuit, sept (7) militaires de l’armée malienne, commandés par un capitaine, qui tiennent un check-point à la sortie de la ville de Kidal, perdent l’esprit et la raison et assassinent sauvagement un commandant touareg, Barka Ag Belkheir, alors que ce dernier leur présente son ordre de mission, ainsi qu’un autre cadre touareg, Mohamed Ag Mossa.
Par de peur de devenir les prochaines cibles de l’armée, tous les officiers touaregs et combattants, qui jusqu’à là étaient restés à Kidal malgré la reprise des hostilités, quittent la ville, avec à leur tête un officier supérieur touareg, le colonel Bah Ag Mossa.
La terreur s’empare des habitants de la ville de Kidal. Et nombre de familles fuient la ville dans la précipitation et la panique.
Après ce viol flagrant du Protocole d’entente signé à Tripoli, l’espoir de paix est désormais bien mince. Comme si tous les coups étaient permis pour détruite la moindre chance de paix.
Nous lançons un appel fort à l’Algérie, la Libye, la France, les Etats-Unis d’Amérique, la Commission Européenne des Droits de l’Homme, aux Nations-Unies, à l’Organisation de l’Union Africaine, pour que tout soit mis en œuvre pour que lumière soit faite sur ces assassinats et pour amener rapidement les autorités maliennes à la raison et à la sagesse pour éviter au Mali le risque de sombrer dans une guerre civile et de répression sur les populations civiles qui ne sont pas concernées par ce conflit.

Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement (ATNMC) Le 12 avril 2008

Voici les photos du "Massacre":





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6 avr. 2008

La fin du monde annoncée

Je vis une pénible solitude croissante qui occupe mes pensées
Une possible fin du monde annoncée
Le ciel tari , nous sommes paniqués
La terre pitoyablement sèche, les arbres dénudés
Nos familles jadis comblées sont aujourd'hui dispersées

Ils avaient des jours de retrouvailles où les chameaux sont préparés
Tous sont impeccablement décorés
Direction,leur chef estimé

La démonstration de force et les tires durent toute la journée
Les chameaux défilent en trois par rangs organisés
En plus un tas de chevaux dont Mahi est chargé

Voila une ambiance qui exorcise sans pitié
Ceci est malheureusement de nos jours tel un conte raconté
Tous embarrassés ils se sont dispersés

Les coeurs se durcissent pendant que s'approche le jour dernier
On voit aujourd'hui les signes de Mahdi annoncé
Faute de corruption,la justice est enterrés

Le pauvre souffre,l'injustice est instauré
La vérité est camouflée, sinon le sujet est corrigé
Il est souvent incroyablement taxé
Il n'est plus épargné car il n'a plus de dignité

Poème touareg traduit par Abdoul (?)

Source: Agadez-niger.org

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Terre dorée constellée de perles bleues

Ils ont levé le camps alors que l’horizon
N’était encore baigné que d’un semis d’étoiles,
Emportant dans les plis des burnous de coton
La rosée de la nuit comme des larmes d’opale.

Un dernier thé brûlant et des galettes plates,
Et le lait du troupeau pour les petits enfants,
La chair tendre des figues, une poignée de dates
Seront les seules douceurs du jour qui les attend.

Ils ont plié les tentes, enroulé les tapis,
Hisse les lourdes selles sur le dos des chameaux,
Pour la dernière fois, les femmes au bord du puits
Ont fait couler l’eau claire dans les outres de peau.

Et dans l’ombre bleutée de la nuit qui finit
C’est un joyeux mélange de cornes et de sabots
Que les enfants houspillent avec de petits cris
Pour que mettent en marche les bêtes du troupeau.

Ils ont levé le camp avant que le jour vienne,
Avant que les étoiles ne meurent doucement,
Avant que sur les dunes que l’on devine à peine
N’éclate l’incendie d’un ciel incandescent.

Ils suivent dans les étoiles un chemin connu d’eux,
et l’horizon recule vers les dunes sans fin
Tandis qu’ils vont, drapés dans leurs grands manteaux bleus,
Au pas lent des chameaux qui berce leur destin.

Regardez-les marcher, foulant de leurs pieds nus
Cette terre qu’on dirait abandonnée des Dieux,
Où le serpent, la nuit, déroule sous les nues,
Sa spirale de jade comme un éclair de feu.

Dans le matin naissant, regardes-les passer,
Ils ont le port altier et la démarche fière,
L’assurance tranquille des hommes qui sont nés
Pour être,
Simplement,
Les seigneurs du désert.

Mathilde Vittorelli-Miranda

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9 mars 2008

Blessures




















Vendredi 28 août 1992
Un jour macabre s’est levé
Sur la cité au minaret millénaire
La haine a déferlé
Comme un fleuve en crue
La haine nue
Sauvage
Tumultueuse
Une meute désemparée
Sans chefs ni subordonnés
S’est tournée vers la ville
La ville innocente et docile
Alors commença la danse barbare
Des proies faciles
Féroces
Les boucliers du peuple
Dévoraient le peuple
Qu’il est sinistre le festin des fauves
Maison par maison
La horde
Ecumait la ville
Mettait dans ses fourgons
Des civils innocents
Le deuil s’installait
La douleur incommensurable
Les miens traqués rasaient les murs
On arrête
On torture
Sans murmure
Au fond des maisons les miens
Tapis à l’ombre de la terreur
Seigneur pourquoi tant de haine ?
Quel démon Seigneur fait endosser aux miens
Tous les péchés de l’univers ?

Sur les routes
Dans les rues
Dans les taxis
Dans les gares
Et jusqu’au fond des cases sinistrement silencieuses
Ils arrêtent les miens
Tous les miens entassés
Dans la honte
Dans la sueur
Dans le sang
Dans les larmes
Des flots d’injures ensevelissent les miens
Les miens au creux des cellules sordides
Puantes
Puantes de mille pourritures
Une haine sauvage s’acharnait sur les miens
Sous des yeux indifférents
Exultant de joie
Applaudissant le carnage
Douloureusement indifférents
Si douloureusement indifférents

Seigneur ! Vous qui êtes toute puisance
De quel crime répondaient les miens ?

Le fils et le père enchaînés
A la même chaîne de la honte
Les frères rampant
Dans la sueur et le sang
Sous les caresses cruelles
Des lanières brûlantes
Les enfants pitoyables
Et si seuls dans les nuits d’épouvante
Sevrés d’un père qui ne répond
Plus à l’appel
Les femmes !
Oui les femmes
Seules debout
Dans la tourmente
Le remords à la bouche
Le poing dur
Roseau fragile mais tenace
Salut femmes glorieuses
Salut mère
Toi qui affrontas les heures amères
Et jugulas la haine par tes prières sincères
Salut sœur
Toi qui bravas le fer
Pour nous apporter un peu de lumière
Jusqu’au fond de nos sombres tanières
Salut femmes
Gardiennes inlassables
De rejetons orphelins
Amazones des instants pénibles
Salut femmes
Cœurs d’airain
Boucliers de fer
Canne où s’appuyait mon peuple
Quand il chancelait
Et titubait dans les dédales du mépris

28 août 1992 - 28 août 1994
Deux ans déjà
Que la folie a foulé la face de mes cités
Elle a passé comme un tourbillon
Dans les rues on voit encore
Quelques filles au rire sonore
Des enfants jouent à leurs ébats
Les pères retrouvent la paix des maisons
Sur les terrasses des oiseaux chantonnent
La clameur haineuse a fait place à l’issalam de la paix
La peur s’est dissipée
Le sang et les larmes ont séché
L’amour a eu raison de la haine qu’il maîtrise
Les blessures lentement cicatrisent

Mais dans mon cœur
Une fibre a lâché pour toujours
Avide d’horizons plus libres



Issa Rhossey - 1994

Source: Tamasheq.net Le site des musiques touarègues.

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26 févr. 2008

Je me souviens de ce jour là

Les mauvais souvenirs sont difficiles à oublier
Aidez-moi ! Comment faire pour ne plus rêver ?
Je me souviens toujours de cette journée d’horreur
Que j’avais vécu autrefois, quelle colère !
Je me souviens toujours de ce lundi vingt mai
J’avais tout perdu ce jour là, c’est vrai
Mon père, mes frères, il ne me resta que maman
Blessée, je l’ai porté toute la nuit tout en pleurant
Suivit de ma sœur, Aicha, qui faiblissait de soif
Je me souviens toujours de ces militaires agressifs
Qui embarquaient tous les touaregs à la peau claire
Des femmes et des petits enfants pleurent
Leurs frères, leurs pères ou leurs maris, sont emportés
Pour être brûlé devant ces charognards assoiffés.
Je m’en souviens, j’avais une douzaine d’années
Tous les enfants de mon age avaient été emmenés
Pour assister à la flamme de leurs pauvres parents,
J’étais là, voyant mon père et mes frères hurlant
Les flammes et la fumée noire cachaient leurs visages.
Le capitaine et ses hommes étaient aux anges
Ils riaient et s’amusaient à tirer sur ces flammes
Les enfants pleuraient en voyant les personne q’ils aiment
Faisant sortir leurs derniers souffles, quelle horreur !
Dites-moi, comment faire pour oublier ce malheur ?
Comment oublier cette souffrance et cette colère ?
Qui m’empêchent de dormir des nuits entières ?
Ah ! La targuité ! Ah la couleur ! Pourquoi tant de haine ?
J’aurai souhaité ce jour là avoir une vingtaine
Pour mourir avec les miens et adieu les rêves !
Ou être d’une famille songhay ou béllah
Pour sourire comme les autres ce jour-là
…………………………………
Je me souviens toujours de ce jour de désastre
Dites-moi comment faire pour oublier ce massacre ?
.......................

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25 févr. 2008

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24 févr. 2008

La mort dans la solitude



Mon cousin, j’étais hier étendu à l’entrée d’une vallée herbeuse,
Près de deux gommiers ; serais-je mort à cette instant qu’il n’y aurai eu personne pour me pleurer
J’étais tourmenté par d’amers souvenirs. Mon œil pleurait,
Mon âme était en fièvre et il n’y avait nulle part d’eau pour me rafraîchir.
Toute la journée je suis resté la tête entre les mains. O mon Dieu, toi l’unique
Je t’en fais la prière, accorde-moi d’être confiant à tes desseins.
Ah, souci de la mort à laquelle aucun vivant ne peut échapper,
Ah, souci de ce tertre où une nuit on me déposera ;
Je serai au milieu des tombes, étendu moi aussi dans une étroite rigole ;
Les dalles pèseront sur moi et natte m’enveloppera.
Lorsque le cortège funèbre s’éloignera, viendra à moi l’ange questionneur, muni d’un lourd bâton ;
Il parlera en arabe, langue que je ne comprends pas,
Il me dira : << l’islam veut la soumission à la volonté du Très-Haut,
Celui qui se tient, l’Unique, au dessus de nous. >> Ainsi dira t-il en arabe.
Ah, pensées douloureuses et solitude écrasante qui me tue.
J’ai pris la bride de mon chameau et ma cravache de cuir bien lisse
J’ai saisi ma monture et j’ai voulu fuir ce lieu avant le crépuscule…


Poème touareg recueilli en 1977 par Dominique CASAJUS << La tente dans la solitude ; la société et les morts chez les touaregs Kel Ferwan >> Maison des Sciences de l’Homme ;1987

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18 févr. 2008

Le touareg déraciné




Si tu venais chez moi mon frère
Je t’ouvrirais en grand toutes les portes
Portes de ma maison
Portes de ma raison
Portes de mon cœur
Et de ma compréhension...

Je déroulerai pour toi
Le tapis d’or de l’amitié
Où tu pourrais t’agenouiller
Et partager avec moi
Dans la chaude lumière
De la fraternité
Mes pains de sucre d’Orient
Et ma tasse de thé…

Je ne te poserai pas de questions
Ne te demanderai pas ton nom
Ni de quel pays tu viens
Ni de quel horizon…
La souffrance accrochée
A tes paupières
Suffirait
Pour que mes mains se tendent vers toi
Et t’invitent
A venir réchauffer ton cœur
Dans mon abri douillet
Où ma femme voilée d’amour
Et d’humilité
Te servirait comme un roi…

Si tu venais chez moi mon frère
Tu ne trouverais pas porte de bois
A tes chagrins
A tes peurs
A tes faims
Tu serais mon invité
Et aurais la meilleure place
Où que l’on se trouve
Je te présenterai mes amis
Leur regard ressemblerait au mien
Pour toi
La couleur de ta peau
N’aurait pas d’importance
Mais une seule goutte de ton sang versé
Vaudrait tout le sang du monde…

Si tu venais chez moi mon frère
On ne te montrerait pas du doigt
On n’inventerait pas de loi
Pour te différencier de moi
Et nos rires se confondraient
Dans les chaudes nuits d’été
En plein cœur de ce reg
Où nous te considérerions tous
Comme un touareg…

Si tu venais chez moi mon frère
Nous ne te laisserions pas démunis
Sans argent, sans amis
Nous n’accrocherions pas d’interdits
Au seuil de ta vie
Il n’y aurait pas trace de haine
Ni de mépris
Ce ne serait pas comme chez toi mon frère
Là où je vis
Entre tes cités aux murs gris
Où personne n’écoute ce que je crie.


Adriana EVANGELIZT

source: http://evangelizt-poete.over-blog.com/

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L'exil

Alghorba (l’exil) est l’une des premières chansons composées par Tinariwen dans les camps d’entraînement libyens au début des années 80.

Imidiwen win akallin
Nak azaghagh alghorba
Hegh ikallan warha ananin
Arghan manin war naz-ha.
Edass nanhay arhant manin
Ad has nammagh hit iba
Anta dendagh tourhannanin
Hi tagdalat tadhazzha
War hin titwegh qadhiyanin
d-chatmanin hin noyya

Les amis de mon pays,
Moi je vis dans l’exil.
Je suis dans ce pays, si loin de ma mère.
Mon âme y brûle et j’y suis toujours désespéré.
Parfois j’y cherche quelque chose de plaisant,
Mais il m’est impossible de le trouver.
C’est ça cette maladie
Qui m’empêche de sourire.
Je n’oublierai jamais mon but
Et mes sœurs que j’ai laissé derrière moi.


Inteyeden Ag Ablil

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17 févr. 2008

Khany Hamdaoui

Née à Tamanrasset, dans l'extrême sud de l'Algérie, Khany est la fille d'un père touareg et d'une mère biennoise. Elle est âgée de 3 ans lorsque ses parents rallient Bienne. Enfant, elle rêve de devenir comédienne mais ses parents l'encouragent à se former d'abord à un vrai métier. Elle opte donc pour l'Ecole normale. En 1995, son brevet d'enseignante en poche, elle entreprend des études théâtrales au Conservatoire de Lausanne.

Comédienne professionnelle depuis huit ans, Khany s'épanouit sur les planches mais se sent aussi comme un poisson dans l'eau devant un micro ou une caméra. Pendant une année, une semaine par mois, elle a présenté le journal télévisé de Télé Bilingue à Bienne et prêté sa belle voix aux matinales de Lausanne FM durant neuf mois. Dès avril 2003, les téléspectateurs de la TSR découvrent son talent semaine après semaine dans le cadre des émissions religieuses Dieu Sait Quoi et Racines.

De février 2004 à juin 2006, Khany a animé le nouveau jeu quotidien de la TSR Télé la question !. dont plusieurs émissions de prime-time se sont échelonnées périodiquement à l'antenne depuis l'automne 2004. En avril 2007, elle a rejoint l'équipe du Labo pour présenter la rubrique Astro-Interview, avant de devenir chroniqueuse en août de la même année de la nouvelle émission Georgette et ses potes.

Cinéphile, lectrice assidue, éprise de dessin, Khany voue également une véritable passion aux danses orientales et latines.

source: www.tsr.ch

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Je pense à toi...

Zinazdjoumegh dim tewiyagh falam fakra
Djeqam tahishkit s-tibdad taboyt war todha
Ghaym tassanad as oulhine ghoram ar illa
Tagleg toyed oulhine sham adiss djed bayta
Ghaym todjazhad shound awa ham idja
Zinazdjoumegh dim tewiyagh falam fakra
Zinazdjoumegh dim tassanagh led tanna
Ghaym tassanad as oulhine ghoram ar illa

Je pense à toi et je me demande qui tu es?
Pour moi tu es un arbuste qui vient de fleurir.
Sache que mon cœur est avec toi ou que tu ailles.
Tu es parti le laisser avec une grande blessure.
Garde-le comme il t’a gardé à l’intérieur.
Je pense à toi et je me demande qui tu es?
Je me demande si tu es une femme de parole.
Sache que mon cœur est avec toi ou que tu ailles.

Mohamed ag Itlal dit Japonais

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14 févr. 2008

Le désert


















Nak azaghagh tinariwen
War hen hishkan d-taliwen
Imidiwan win mandjadhan
Ayyat sidjni d-mawalan
Ténéré den taqalawan
Inghal dis ashni n-marawan
Ergha dis efew nalbarodhan
Kel tamachaq matolaham
Nak ed-legh kitouqawan

Je vis dans des déserts,
Sans un arbre, sans une ombre.
Mes amis qui portez le turban, dénouez-le,
Enlevez la trace bleue sur votre visage.
Là-bas votre désert vous attend.
Ce désert où coule le sang de vos parents,
Où brûle le feu des mitraillettes.
Comment allez-vous les touaregs ?
Où que je sois dans ce monde, je pense à vous !


Intayaden Ag Ablil ( cofondateur de Tinariwen avec Ibrahim )

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TERAKAFT



Amidinine (Mon compagnon, mon ami)

Amidinie w adar nohar timtar tindindagh fal nozhar
Alak ehaf aktoud lafkar n-awa nanhay d-awa nohar
Addounia i-dagh koul ataffar afal nadew atid nafkar
An yaddounia aghrat sewdham gham toumadam lam issedhnan.
Almad s-teneyd idjad oghnan naddew d-awa did odhan.
Kala tila nazzagh albar nahi naram at nass essbar

Mon compagnon avec qui j’ai partagé tant de souvenirs et de souffrance.
Souviens-toi de nos découvertes et de ce que nous avons vu ensemble !
Ensemble nous pouvons découvrir tout ce que le monde cache.
Dis aux autres de réciter plus et de prier avec leurs chapelets.
Sache que cette fois-ci nous vivrons avec ce qui nous est arrivé.
Quand nous vivions ensemble,tu résistais à chaque tentative ( dispute ).


......

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10 févr. 2008

Interview de Youssouf AG MAHA

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9 févr. 2008

Maguy Vautier, une femme combattante

Maguy Vautier est un écrivain et poète née à Lyon.

Institutrice, puis productrice d'émissions télévisées au Niger, Maguy Vautier a passé la plus grande partie de sa vie active en Afrique, avec son mari pilote de chasse.

Elle fut dans les années 60, l'égérie de la Jeune Force poétique française de Micberth.

Après son veuvage en 1971 (affaire du commandant Vautier), elle se consacre, depuis 1984, à l'association Atlik (dont elle est la fondatrice) pour la défense et la sauvegarde du peuple touareg.

Elle a adopté trois enfants dont un petit orphelin touareg qui mourait de faim au Sahel. Sa lutte sans relâche a permis de sauver des milliers de vies.

Sa Bibliographie:

.Le Jeune Moche et la Vieille Mouche. Jeunesse Magnard, 1985.
.La Clé d’Alhoussein. Éditions Magnard, 1985 (Mention spéciale du Grand prix du livre pour la jeunesse).
.Pour vaincre la faim. Éditions Dangles, 1987.
.Paris-Dakar, autres nouvelles. Éditions Souffles, 1987.
.La Femme Bleue. Éditions Syros-Alternatives, 1991. Réédition en 1993.
.Je te verrai hier. Le livre d’histoire-Lorisse, 1996.
.Paroles de Touaregs. Albin Michel, 1997.
.Le Chant des Cauris. Alternatives, 1999.
.Paroles de désert. Albin Michel, 2002.
.Vents de sable. L'Harmattan, 2006.

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14 janv. 2008

Ensemble aux côtés du peuple touareg en lutte

Journée de solidarité, le samedi 19 janvier 2008 à Paris

Depuis février 2007 des combattants touaregs ont (re)pris le chemin du maquis pour dire non à l'humiliation et au mépris que veulent leur faire subir les Etats du Mali et du Niger. Et les populations civiles touarègues subissent les conséquences de ce conflit armé. En effet, dans l'Aïr, les militaires nigériens ne pouvant faire face aux combattants touaregs qui leur infligent à chaque accrochage des pertes considérables, s'acharnent sur les populations civiles : des dizaines de personnes ont été lâchement assassinées par l'armée du Niger, des centaines d'autres emprisonnées ou disparues.

Cette situation que vit le Pays touareg passe sous silence et dans l'indifférence de la communauté internationale. Pire : des puissances comme la France et les Etats-Unis d'Amérique sont présentes sur place et assistent militairement les Etats malien et nigérien contre les combattants touaregs.

Plus que jamais, le peuple touareg a besoin de la solidarité internationale. L'opinion doit être informée de la réalité de la situation qui prévaut dans le Pays touareg, notamment dans l'Aïr.

C'est pourquoi Tamazgha, organisation internationale de défense des droits des Imazighen, soucieuse de la situation dans le Pays touareg, tente d'agir pour sensibiliser l'opinion et susciter cette solidarité dont a besoin le peuple touareg aujourd'hui. C'est dans cette optique que s'inscrit cette journée du 19 janvier dédiée à la solidarité avec le peuple touareg en lutte.

Tamazgha étant attachée aux combats des peuples pour leurs droits et leur existence, elle a voulu faire de cette journée une occasion de débattre des combats d'autres peuples en lutte. C'est avec les ponts que nous réussirons à faire entre nos différentes luttes et nos différentes cultures que nous parviendrons, un jour ou l'autre, à prendre le dessus sur les impérialismes qui ont programmé notre disparition.

Ci-après le programmes des activités de la journée de solidarité


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Ensemble aux côtés du peuple touareg en lutte !

Samedi 19 janvier 2008

CICP (Centre international des cultures populaires) 21 ter, rue Voltaire - 75011 Paris

Métro : Rue des Boulets

14h00 : ouverture des portes au public 14h30 : projection du film "Désert Rebel : Ishumar, les rockers oubliés du désert" film de François Bergeron, 2005 - durée : 1h10 / langues : tamachek, français

15h45, : Débat sur la situation dans le Pays touareg, avec des militants touaregs et en présence de François Bergeron, réalisateur du film

17h00 : projection de deux films documentaires sur Le Chiapas et le mouvement zapatiste "La Terre sacrée", film de Promedios / durée : 18 min. / langues originales : tzeltal et espagnol municipio autónomo "17 de noviembre", caracol IV / Mexique 2000.

"La Terre est à ceux qui la travaillent" durée : 15 min. / langues originales : tzeltal & espagnol / caracol V / Mexique 2004.

18h00 : Terres et territoires

Rencontre-débat avec des représentants de comités de soutien aux peuples en lutte :

>Terre et Liberté pour Arauco (Comité de défense des droits du peuple Mapuche) - Chili

>CSPCL (Comité de solidarité avec les peuples de Chiapas en lutte) - Mexique

>CSIA Nitassinan (Le Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques)

>COpCIsQT (Comité d'organisation pour une conférence internationale sur la question touarègue)

>Tamazgha (Organisation internationale de défense des intérêts des Imazighen)

20h00 : Soirée musicale de solidarité

Musique touarègue avec le Groupe Takrist n Akal (Moussa & Rhissa) Chants kabyles avec Azal, Musique mexicaine avec Bato-Loko

Entrée pour la soirée musicale de solidarité : 5 €

Bar, restauration, tables de presse et stands d'exposition toute la journée...



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Renseignements : Tamazgha

47, rue Bénard - 75014 Paris

Tel : 01.45.45.72.44

E-mail : Tamazgha@wanadoo.fr

www.tamazgha.fr

Suite...

 

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