Le peuple touareg lutte pour sa survie depuis bientôt quarante ans. Les populations sont menacées par la répression étatique et par la sécheresse qui ne cesse d'avancer. Cependant grâce à la poésie, la musique, la danse, la culture des populations du désert survit et s'affirme. L'ensemble féminin Tartit qui signifie « réuni » vient du Mali. En écoutant ses balades, les chants « call-and-response », on se sent transporter dans l'immensité du Sahara. On entend crépiter le feu de camp, on est ensorcelé par le chant vibrant des femmes, les sons du tehardent et de l'imzad, deux anciennes formes de guitares et de violons. Dans la parfaite tradition des Touaregs, seules les femmes jouent des tambours, les tindé. Les rythmes souples sont complétés au tehardent et à la guitare par deux instrumentalistes masculins. Leur nouvel album Abacabok a été enregistré au Centre culturel français de Bamako au Mali grâce à une excellente technique mobile d'enregistrement. Éventail fascinant d'une musique qui semble à la fois, dans un même instant, se plaindre et triompher. Le « Blues du désert » souffle à travers les paysages de dunes et s'ouvre au-dessus de nous un ciel étoilé unique au monde comme l'est la culture ancestrale des Touaregs.
Parallèlement à leurs tournées autour du monde, quelques membres du groupe Tartit s'engagent dans la lutte pour une amélioration de la situation des femmes touaregs, elles en parlent dans l'interview présenté dans le livret d'accompagnement de l'album Ichichila. D'autres textes donnent un aperçu de l'histoire et de la situation des Touaregs et présentent quelques-unes des chansons.
4 févr. 2007
TARTIT
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