Si tu venais chez moi mon frère
Je t’ouvrirais en grand toutes les portes
Portes de ma maison
Portes de ma raison
Portes de mon cœur
Et de ma compréhension...
Je déroulerai pour toi
Le tapis d’or de l’amitié
Où tu pourrais t’agenouiller
Et partager avec moi
Dans la chaude lumière
De la fraternité
Mes pains de sucre d’Orient
Et ma tasse de thé…
Je ne te poserai pas de questions
Ne te demanderai pas ton nom
Ni de quel pays tu viens
Ni de quel horizon…
La souffrance accrochée
A tes paupières
Suffirait
Pour que mes mains se tendent vers toi
Et t’invitent
A venir réchauffer ton cœur
Dans mon abri douillet
Où ma femme voilée d’amour
Et d’humilité
Te servirait comme un roi…
Si tu venais chez moi mon frère
Tu ne trouverais pas porte de bois
A tes chagrins
A tes peurs
A tes faims
Tu serais mon invité
Et aurais la meilleure place
Où que l’on se trouve
Je te présenterai mes amis
Leur regard ressemblerait au mien
Pour toi
La couleur de ta peau
N’aurait pas d’importance
Mais une seule goutte de ton sang versé
Vaudrait tout le sang du monde…
Si tu venais chez moi mon frère
On ne te montrerait pas du doigt
On n’inventerait pas de loi
Pour te différencier de moi
Et nos rires se confondraient
Dans les chaudes nuits d’été
En plein cœur de ce reg
Où nous te considérerions tous
Comme un touareg…
Si tu venais chez moi mon frère
Nous ne te laisserions pas démunis
Sans argent, sans amis
Nous n’accrocherions pas d’interdits
Au seuil de ta vie
Il n’y aurait pas trace de haine
Ni de mépris
Ce ne serait pas comme chez toi mon frère
Là où je vis
Entre tes cités aux murs gris
Où personne n’écoute ce que je crie.
Adriana EVANGELIZT
source: http://evangelizt-poete.over-blog.com/
18 févr. 2008
Le touareg déraciné
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire